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Camille à Bali 🏯

“En partant à Bali, je n’ai aucune idée de ce qui m’attend réellement. J’en ai une image mais je crains que mes yeux d’occidentale ne m’empêche de voir ce voyage en vérité.”

Toutefois, j’ai plusieurs objectifs en tête :

  • Apprendre le massage balinais
  • Rencontrer des “guérisseurs” et des “grands prêtres”
  • Méditer
  • Assister à des cérémonies
  • Visiter des temples

Le début

J’arrive chez Wayan et Patrick à Gianyar, village animé par endroit et dépourvu de touriste. Ici, je suis l’étrangère. Dès le premier soir, j’entre dans le bain : mon corps doit être purifié à l’eau froide ! En robe blanche traditionnelle, je m’assois dans un temple de nuit et je suis arrosée avec un grand seau d’eau gelée.

Pas le droit de s’essuyer : la serviette est impure. On laisse sécher tout seul pour que l’eau pure s’imprègne dans la peau.

Ainsi, je suis réceptive aux méditations, aux énergies positives, et au travail des guérisseurs et des prêtres. Ici, nous sommes dans la capitale de la spiritualité. C’est en effet ce que je découvrirai plus tard, au cours de mon initiation à la conscience d’un autre monde.

Massage et guérison 🪄

A Bali, je suis venue pour apprendre à masser, certes. Mais je découvre l’intérêt – ou plutôt la nécessité – pour le masseur, d’utiliser l’énergie autour de lui.
Le masseur n’est autre qu’un vecteur d’énergie provenant de l’Univers, en direction de la personne massée. Le massage est une forme de guérison.

Pour prendre un exemple, le massage de Pac Gede, guérisseur très réputé, est un vrai calvaire au départ. C’est terrible de se faire masser par les avant-bras de Popeye !
Mais à la fin, on ne peut pas regretter de l’avoir fait. Pac Gede a une technique particulière bien à lui : elle consiste, en partant de la colonne vertébrale, à « traquer et chasser » les tensions qui se cachent dans les muscles profonds, formées par des émotions refoulées depuis longtemps.

Les quelques guérisseurs que je rencontre sont d’ailleurs tous différents.
Si certains travaillent en massant, certains ne touchent pas, quand d’autres utilisent des outils (tels qu’un œuf cru) !

A Bali, les guérisseurs sont comme des médecins et sont consultés par la population.

Spiritualité 🌌

Ces derniers représentent le plus haut rang de spiritualité. Ils guident les personnes dans le besoin, prient, méditent pour eux et organisent des cérémonies personnalisées.

Le travail des prêtres et grands-prêtres demande beaucoup de rigueur et de régularité, notamment dans la pratique de la méditation.

À l’aide d’un mâlâ (chapelet), ils méditent au moins trois fois par jour : matin, midi et soir.

“Face à une culture opposée à la mienne, où le spirituel est au centre de toute activité, je réalise que j’endure un véritable choc. Mais un choc incontestablement doux et positif.”

Toutes ces notions de spiritualité peuvent paraître très étrangères pour nous Européens. Pourtant à Bali, chacun est conscient des multiples facettes de l’être humain : le corps, l’esprit, l’âme.

L’âme étant la plus oubliée dans nos sociétés occidentales actuelles.
La spiritualité, c’est l’immatériel. C’est comprendre et être conscient de ce que l’Univers peut nous offrir. C’est être conscient que le bonheur ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur. C’est savoir ce qu’il y a de plus grand que nous.

Système de valeurs et offrandes 🤲

Rapidement, je comprends que les hommes, les femmes et les enfants d’ici sont rassemblés par leur passion pour la vie elle-même. Ils aiment rire de rien, sont curieux, ouverts et accueillants. Par dessus tout, ils cultivent la dimension spirituelle comme guide de vie.

Pour preuve, chaque jour, sont fabriquées à la main des offrandes destinées aux divinités.

Des offrandes remplies de fleurs, de fruits, de riz, le plus souvent posés sur un panier en feuille de bananier.
Chaque jour, elles sont faites avec soin par dizaine, vingtaine et parfois par centaines les jours de cérémonie.

De même, pour entrer dans un temple, on honore les divinités de cette manière : le port du Sarong (tenue traditionnelle) et l’apport d’offrandes.

Temples de Besakih ⛩️

Un jour en particulier, Wayan s’est donné beaucoup de mal pour fabriquer d’énormes offrandes.
C’était le jour où j’ai eu la chance d’aller au volcan de Besakih. Tel est l’endroit le plus sacré de Bali où se trouvent pas moins de 28 temples.

Chaque temple est destiné à une énergie en particulier : l’énergie de la nature, l’énergie du ciel ou encore l’énergie de la terre.

Ainsi, à chaque visite, nous nourrissons notre âme de ces énergies.
A jamais, nous créons un lien sacré avec cette nature, ce ciel et cette terre qui nous accueille.

Chants, danses et musiques 💃

Les prières chantantes, la musique et les danses font partie intégrante de la culture Balinaise.
Le gamelan, instrument traditionnel de l’île, est le son harmonieux de centaines de percussions qui jouent, puis s’arrêtent, puis reprennent parfaitement en même temps.

Les danses, de toutes sortes et plus impressionnantes les unes que les autres, mettent en avant le regard des artistes.

Les artistes dansent avec leurs corps mais surtout avec leur regard qui se déplace de la droite vers la gauche, du haut vers le bas et ce, tout au long de la prestation.

Arrivée en Australie ✨️

J’arrive à la fin de cette aventure hors du temps. Et je réalise que je quitte un autre monde. Un monde qui m’a poussé à rire, à méditer, à observer, à veiller sur moi et sur les autres.

J’atterris sur le sol australien après un mois de fête, de joie, de remise en question, de pleurs, de découverte et d’émerveillement.

Aujourd’hui, je prends conscience à quel point cette excursion a transformé mon monde. Un monde plus conscient, plus altruiste et plus harmonieux.

Lucas Bourghelle

Après maintes routes et plusieurs rencontres, je finis par fonder UOM (l’acronyme d’Un Otro Mundo) qui a pour vocation de témoigner d’un autre monde : plus conscient, plus altruiste, plus harmonieux avec le vivant. 🌱